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Salar d'Uyuni, J3

Publié le par Ln y Oim

 

"Il est 5h, Paris !" Eh  non, il est 6h30, nous venons de rouler une heure pour arriver sur le site de " Sol de mañana", où des marmites bouillonnent à plus de 80º C alors qu'il fait probablement -10º C dehors.


Entre temps, notre chauffeur a découvert la Carte Vitale pour dégivrer le pare-brise ; lorsque le véhicule gèle complètement de l'intérieur, mieux vaut gratter que plisser les yeux à travers un voile blanc... une révélation à voir ses yeux ! Ici, comme dans tous les pays en voie de développement, les gens subissent les difficultés de la vie aussi petites soient-elles... comme le givre ou la poussière sur les carreaux (c'est moi qui lui nettoie le pare-brise), et c'est vrai pour plein de petites choses qu'ils pourraient facilement résoudre plutôt que de les subir.

Les fumerolles se voient de loin, mais le plus impressionnant reste probablement le bruit de certaines d'entre elles, qui, telle une cocotte-minute, laissent échapper de la vapeur d'eau toute la journée avec une puissance impressionnante. Les fumerolles atteignent de 10 à 50 mètres en fonction de la pression.



Sur environ 2 km carré, à 4850 m d'altitude, les geysers sont la manifestation de l'activité volcanique permanente de cette partie du monde.



Et voici l'intérieur d'une marmitte. A chaque instant, de grosses bulles laissent échapper du gaz. Chacune se perd dans l'atmosphère au moment venu. Rien n'est prévisible. L'activité du lieu est permanente et évite donc trop de surprise. Cependant, nous voyons des traces de boue à plusieurs mètres à la ronde, laissant imaginer la puissance que quelques jets eurent un beau matin. L'incertitude impose donc de ne pas s'approcher trop près, comme de nombreux panneaux l'indiquent. 





Les explosions de bulles s'enchaînent de toute part sous le soleil levé depuis peu. Nos yeux tentent de suivre les ballets de chaque marmitte, ce qui s'avère très difficile vue l'activité. Nous y restons un moment comme devant des vagues, elles sont toujours différentes.

 

 


On voit ici nettement la croûte terrestre ouverte pour laisser échapper ses vapeurs d'eau et de gaz. D'après les traces aux alentours, les projections d'eau doivent être fréquentes.


Un courant d'air chaud et une forte odeur de souffre survolent l'ensemble des marmittes, mes instincts de géologue resurgissent.



La palette de couleurs est vaste : rouge, jaune, orange, vert, blanc, gris... les mélanges sont nombreux, pour le plaisir des yeux ! Cela pourraît être une palette de couleurs d'aquarelliste.


Que c'est bon ! C'est les mains et les orteils congelés que nous nous glisserons (impossible de plonger vu le choc thermique) dans ces eaux thermales à quelques minutes des geysers. Il est 7h du matin, le sol est gelé (mes pieds pourraient vous le dire, ils se sont collés à la terre le temps de 3 photos !), il fait terriblement froid, et pourtant c'est terriblement bon ! C'est délicieux, excellent, exquis... tel un plat qui a chaque bouchée vous séduit, nous savourerons chacune des minutes dans ces eaux.

Alors que dans l'article sur le Lac Titicaca je vous disais que le maillot de bain avait coulé au fond du sac, le voici ressorti avec bonheur, à plus de 4000 m d'altitude. Les minutes suivantes seront tout aussi douces : petit déjeuner au chaud avec pancakes à volonté !

 

 

 

UyuniIMG 0203

 


Nous sommes toujours en Bolivie, et pourtant ces paysages me rappellent fort la Vallée de la Mort, et plus précisément Artist Drive (la palette des artistes, une boucle de 15 km à sens unique).
Les couleurs déposées sur les roches volcaniques par les pigments minéraux donnent des couleurs jaunes, rouges, vertes…  qui laissent nos yeux grands ouverts.

 

 

Untitled-1m

 

 

 

 

Parmi les nombreuses lagunes que nous verrons tout au long de ce tour, la Laguna Verde. Cernée d'un bord de mousse telle l'écume de la mer, sa couleur vert émeraude illumine les lieux et impressionne en arrivant par au-dessus, offrant une vue complète que nous ne pouvons malheureusement pas vous offrir, nos appareils photos n'ayant pas un champ d'ouverture aussi grand que nos yeux.

En arrière-plan, le Licancabur, volcan inactif qui culmine à 5916 m d'altitude , et renferme une lagune à son sommet
(où Nicolas a tenté une plongée). Nous avons actuellement une superbe vue sur ce volcan, depuis San Pedro de Atacama, au Chili. Le sommet du volcan fait en effet office de frontière entre la Bolivie et le Chili.

 

 

Uyuni 0481


Première vue chilienne...Poste de frontière, dans le désert. Nous y observerons comme jamais je ne l'ai fait deux jeunes renards en quête de nourriture.

Juste à proximité, un vieux bus rouillé recyclé en baños qui était probablement déjà là lors de ton passage Fabrice.






Bienvenue au Chili !!!




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F
Salut, éh oui, que des photos et des couleurs qui me rappelle.... 4850 fût mon point le plus haut quoique entre Puno et Tacna, j'ai du dépassé les 5000 et en bus mais j'en suis pas sur. Sinon que de beautés géologiques... Le poste de douane est identique!!! rien n'a changé... En tout et pour tout nous n'avions eu qu'une crevaison pendant le voyage!!!! C'est vrai que depuis 11 ans, ils ont dû morflé les 4X4. La laguna verde reste aussi un souvenir grandiose car venant de san pedro, c'était la première et l'altiplano s'offrait à nous...
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F
Salut, éh oui, que des photos et des couleurs qui me rappelle.... 4850 fût mon point le plus haut quoique entre Puno et Tacna, j'ai du dépassé les 5000 et en bus mais j'en suis pas sur. Sinon que de beautés géologiques... Le poste de douane est identique!!! rien n'a changé... En tout et pour tout nous n'avions eu qu'une crevaison pendant le voyage!!!! C'est vrai que depuis 11 ans, ils ont dû morflé les 4X4. La laguna verde reste aussi un souvenir grandiose car venant de san pedro, c'était la première et l'altiplano s'offrait à nous...
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